Rien ne m’appartient.
Ni le bien ni le mal.
J’en suis libre car je ne suis Rien.
Emission à suivre en direct sur:
Il ne peut y avoir de maître s’il n’y a plus d’esclave. Un esclave consent de par son attitude soumise à reconnaître une autorité du maître sur lui.
Ce qui nous rend esclave est donc notre croyance dans l’autorité du dit maître, autrement dit son pouvoir de nous imposer ses règles de conduite.
La première étape pour que l’esclave puisse s’affranchir serait d’abord de se poser la question de savoir ce qu’il se passerait s’il arrêtait d’obéir.
L’étape suivante serait d’essayer d’arrêter d’obéir.
Enfin, la troisième étape serait de persévérer dans la désobéissance jusqu’à ce que libération s’ensuive: par la vie ou par la mort.
La plupart des esclaves ne dépassent bien sûr jamais la première étape du processus qui pourrait les mener vers la libération, à savoir se demander “que se passerait-il si j’arrêtais d’obéir?”
A la seule évocation des terribles implications de cette perspective, une peur insurmontable des conséquences potentielles s’empare de la plupart des esclaves…
Cette peur EST directement liée à notre attachement. Si nous savons de quoi nous avons peur, nous savons qui est notre maître. Si par exemple, l’essentiel de ce qui nous préoccupe à longueur de journée relève de considérations matérielles, c’est une forte indication que notre maître est la matière.
Et donc les maîtres de la matière sont nos maîtres.
Le conditionnement de la plupart des esclaves modernes est à l’image de celui d’un éléphant adulte qui, lorsqu’il était éléphanteau, avait été attaché par son cornac à une cordelette de ficelle qui était suffisamment bien arrimée pour qu’il ne parvienne pas à s’en libérer. En grandissant, l’éléphanteau devient un énorme éléphant qui pèse plusieurs tonnes et qui pourrait se libérer et s’enfuir sans souci. Et pourtant le cornac continue à l’attacher avec la même petite cordelette que lorsqu’il était bébé car il sait qu’il lui est soumis et qu’il ne lui viendra jamais à l’esprit de tirer dessus pour “tester”. C’est ce que l’on appelle l’impuissance apprise.
La cordelette grâce à laquelle ils ont tenté de nous dresser est notre peur de perdre tout ce que l’on a accumulé comme possessions, privilèges, statut, argent, relations, etc.
Il est temps de faire le deuil de notre obéissance et des privilèges qu’elle nous a conféré jusque-là.
Cette obéissance est reliée à une cordelette qui est toute fine mais qu’il est extrêmement difficile d’ôter de nos esprits car, tels des victimes qui vénèrent leur bourreau, nous sommes attachés à notre peur de tout perdre. Cette peur est ce qui nous possède et nous empêche d’agir avec intégrité selon ce que l’on sait être juste, absolument juste.
Alors ayons foi et n’ayons crainte: le meilleur reste à venir. Mais on risque d’avoir à faire face au pire avant.
Car c’est là que nous avons tout à gagner.
J’aurai le plaisir de recevoir Mathilda Rossignol pour une nouvelle chronique de L’Eko Voice, L’Actualité vue par les Animaux.
Vous serez également les bienvenus à monter avec moi dans le live pour nous parler de ce dont vous vous sentez prêt(e) à faire le deuil – et des cordelettes qui vous retiennent encore emprisonné.